Accoudé au bar de la taverne

Nombre de messages : 333 Date d'inscription : 05/11/2007

Le groupe de capitaines venant du bureau du vieux Jack entra dans la taverne. Erwan ne pus s’empêcher d’esquissez un léger sourire en lisant la pancarte sur la porte de la taverne…

Citation :: « Taverne de l’Espagnol Assoiffé, ouvert à tous, même nos ennemis.
Horaires : 24h/24h, sept jours sur sept. Si vous êtes encore en train de lire ce panneau, qu’attendez-vous pour entrer ? »

Le groupe se dirigea vers le bar… un superbe travail d’ébéniste pensa Erwan.

Aubergiste… auriez vous quelques bouteilles de Moscatel que je puisse offrir un verre a ces capitaines s’il vous plaît…merci

Et tournant la tête vers l’autre coté du bar ou les capitaines étaient accoudés Erwan demanda…

Dites-moi capitaines vous êtes dans les caraïbes depuis longtemps ???

Federico s'était installé à sa place favorite, prêt du crachoir...
Pour ma part cela fait depuis l'été 1606... mais sert nous plutôt du Rhum ! Le moscatel c'est pour les senoritas...
A ce propos, tu ne m'as pas répondu... c'est une femme que Sandoval devait te ramener de Santa Lucia ?

Arrivant en compagnie de Javier

Federico seriez-vous jaloux si tel était le cas ?

Malheureusement il ne s'agit de ne ramener que mes canons pour faire parler la poudre sur ces satanés hollandais positionnés à Barbados.

Voulez-vous vous joindre à nous ?

Se retournant vers Erwan de kerloch

En ce qui me concerne je suis dans les caraïbe depuis Juin de cette année, et rien ne m'enferra partir.

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Bon eh bien aubergiste change donc les bouteilles de Moscatel en bouteilles de rhum … et euh… mettez nous de quoi grignoter avec… je n’aime pas parler le ventre vide

En quelque sorte oui monsieur Federico… une dame qui commande un navire et qui, suivi de quelques sbires s’en prend aux nôtres…

Erwan avait bien appuyé sur le mot « nôtres »

D’ailleurs monsieur Federico, j’ai entendu dire que vous étiez un homme influent à la Casa espagnole… serrait-il possible, à l’occasion, d’obtenir une entrevue avec un dirigeant ou du moins avec un membre de la Casa Velasquez et ce en toute discrétion cela va de sois ?

Et se retournant vers Sandoval

C’est vrai que le climat, pour ce que j’ai pu en apprécier depuis la mi-octobre que j’y suis, me convient parfaitement.

Javier c'était une fois de plus perdu dans les dédales du repere, heureusement pour lui Sandoval et Federico lui avaient indiqué la direction de la bonne taverne.

Décidement je m'y ferais jamais faudra que je pense à en toucher deux mots à l'architecte des lieux.

Capitan DE Kerloch, je vois que vous avez trouvé l'endroit plus facilement que moi, j'espere que vous vous dirigez aussi bien sur mer que dans les tavernes....

Qelles sont les nouvelles messieurs? J'ai entendu dire qu'une de nos confréries avait subit de nombreuses pertes ces jours ci?

Le vieux Jack sauta agilement sur un tabouret, empoigna une bouteille de Rhum avant de la vider en quelques gorgés.

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Interloquez par l’agilité du vieux Jack Erwan ne pu s’empêcher de dire…

Eh bien vous avez la une descente bien raide monsieur …

Erwan souri puis ce tourna vers javier de corduba

C’est que l’adresse et le plan d’accès que vous m’avez donné à Montforum était limpide capitaine…

Je n’ai point entendu cette rumeur capitaine mais j’aimerais que ceci ne nous arrive point pendant le combat que nous venons d’engager entre Barbados en Santa Lucia.

S'adressant à Erwan :
Une dame dites vous !?...
Federico avait bien quelques idées en tête, mais soucieux de ne pas tirer de conclusion hâtives, il garda ses pensées pour lui-même...
Et bien quand vous aurez 5 minutes, passez donc à la taverne de la Casa. Le taulier vous ouvrira les portes bien volontiers
Cette invitation vaut également pour vous Sandoval
Et tendant un bout de papier à Erwan :
Tenez, voici l'adresse... http://cavesque.lightbb.com/profile.forum?mode=register
Quant à vous autres messieurs, vous connaissez déjà l'adresse de la Casa, à votre santé !

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Erwan pris le morceau de papier…

Merci bien monsieur Federico, je passerais dès que possible y faire un tour.

À votre santé messieurs … et à l’Espagne

Rajouta Erwan en levant son verre de rhum

Levant mon verre

Pour l'Espagne et pour Jack

Glissant une nouvelle bouteille de rhum au vieux Jack

Vous le méritez bien avec toutes les archives et nouveaux venus que vous gérez dans ce vieux bureau

Pendant que ce vieux Jack finisse cette deuxième bouteille, j'essayais d'évaluer l'état physique de notre ami...

Merci Federico pour votre invitation, mais le jour ou je viendrai vous rejoindre j'espère réellement vous apporter quelque chose avec moi.

Merci encore.

Le visage ravagé du vieillard indique clairement son statut de vétéran de la boisson, prenant le deuxième bouteille, il se met à y boire goulument.

" J'ai cru entendre dire que Jacq allait peut être bientôt vous rejoindre... "

Se rapprochant de Sandoval et de Erwan, il continue sur un ton plus bas tel un conspirateur :

" Il m'a promi de me ramener quelques caisses de vins de Barbados..."

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Sur le même ton bas avec lequel le vieux secrétaire avait parler…

Bien, Bien merci monsieur Jack… j’espère que le capitaine Lional pourra aussi nous ramener quelques bonnes nouvelles de Barbados concernant ces bataves…

Puis ce tournant à nouveau vers Federico et reprenant le ton normale de la conversation…

Pour répondre plus amplement à votre question de tout à l’heure sur ce qui pousse un breton à venir fréquenter les Corsaires espagnols… je vous ai dis que le monarque français n’avais point été correcte avec moi. Laissez moi vous raconter le début de l’histoire…

Erwan bu une grande lampé de rhum, comme pour ce donner du courage et commença…

J’habitais alors avec ma famille du coté de Brest quand mon père, le chevalier Joseph Marie Anselme de Kerloch, porta à la connaissance de monsieur l’intendant du port de Brest certaines irrégularités dans les divers transferts de vivres à destination de nos marins entre les ports de Brest et de Saint-Servan.
Bien mal lui en pris puisque le responsable de ces transferts n’était autre qu’un neveu éloigné de monsieur l’intendant à Paris.
C’est ainsi que par quelque procédé peu loyal mon père fut arrêté et exécuter tandis que ma mère fut emprisonné dans une geôle du château de Brest ou elle mourut peu de temps après.
Mes deux sœurs Aylin et Anaïs furent, quand à elle, envoyer dans les colonies françaises pour marier des colons qui s’y étaient installé.

Erwan reprit une lampé de rhum et remplit son verre jusqu’au bord…

Quant à moi le roi me condamna aux galères sur le Levant d’où je pu après plusieurs longs mois m’échapper des mains barbares qui m’avaient asservi.

Et depuis… depuis j’ai juré de retrouver mes sœurs … la seule famille qu’il me reste…

Erwan caressa doucement entre son pouce et son index droit les deux croix, l’une en argent l’autre en or, qu’il portait au tour du cou et se perdit dans ces pensées, les yeux regardant dans le vide sans plus rien voir que l’image fuyante d’Aylin et d’Anaïs…

Voyant son nouveau compagnon absorbé dans ses tristes pensées, Federico camoufla sa propre émotion en vidant cul sec son verre de Rhum tout juste rempli...
Mon ami, je comprends vos sentiments ou doivent se mêler la trahison, la tristesse d'avoir perdu vos parents, la crainte de ne jamais retrouver vos sœurs...

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Sans bouger la tête Erwan reprit…

Je les retrouverais Federico, je les retrouverais… je l’ai juré sur la tombe de mes parents…

Le regard d’Erwan ce changea en un instant et devint aussi noir que la nuit… on pouvait y lire toute la fureur d’un homme déraciné et tourmenté par la vie…

Même si je dois combattre toutes les flottes du monde… que je dois parcourir les caraïbes de long en large jusqu'à ma mort, je les retrouverais… je sais avec certitude qu’elles sont partis pour les caraïbes depuis le port de La Rochelle… c’est tout ce que je sais mais ça je le sais…

D’un geste rapide mais nerveux Erwan vida d’un trait le verre de rhum qu’il s’était servi…

Le vieux Jack se mit à pleurer à chaude larme...

Sachez Erwan, que nous tacherons de vous rapporter quelquonques informations pouvant aider à retrouver vos soeurs.

Finissant également mon verre, je me demandais si cela venait du temps, qu'a cette période de l'année nous broyons souvent du noir ...

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Le regard d’Erwan était redevenu normal et amicale

Merci capitaine… merci…

Je pleurez pas Jack… attraper plutôt encore une bouteille…

Erwan empoigna une bouteille et avec un sourire la fit glisser sur le marbre du bar jusqu’au vieux secrétaire…

Buvons messieurs pour chasser ces mauvaises pensées… buvons à nous tous présent réuni dans un esprit de camaraderie… buvons à l’Espagne… et surtout buvons à la raclée que l’on mettra à nos ennemis…

Et joignant le geste à la parole Erwan resservi à tous les capitaines accoudées au comptoir un verre de rhum qu’ils levèrent ensemble…

Le vieux Jack encore agité de quelques soubreseaux lorgne sur la bouteille avec intéret avant de la prendre et de recommencer à boire.

Le vieux Jack après avoir terminer cette nouvelle bouteille, me paraissait moins lucide, je décida donc de me lancer

Dites moi Jack, j'ai eu contact récemment avec un gouverneur qui voulait changer de mobilier pour son office.

Pensant à vous et votre vieux bureaux je me suis que cela pourrai vous intéresser, qu'en pensez-vous ?

" Mon mobilinier ? J'y tiens, enfin, j'croiiiiiiiiiiiiiiiiis... Une p'tite bouteille ?"

Voilà Jack elle arrive

Alors tavernier, vous avez entendu notre ami sa bouteille est vide.

Profitez-en pour servir les capitaines présent, s'il vous plaît.

Après une courte absence, Federico revint au bar lorsqu'il entendit les verres trinquer de nouveau...
Bon alors, on trinque à la santé de qui maintenant ?

La porte s'ouvrit en grand, laissant apparaitre un homme de forte carrure

Je vous propose de boire à la santé des dames de Caracas, Federico, les plus élégantes qui soient !

Sur ce il fit un signe en direction du comptoir, puis vint s'asseoir près de son compagnon. Après avoir lissé sa moustache consciencieusement, il se pencha vers Sandoval et Erwan de Kerloch en tendant la main

Messieurs, je me présente : Horacio Del Baz, corsaire del Rey. A qui ai-je l'honneur ?

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Erwan serra la main du nouveau venu…

Chevalier Erwan de Kerloch, breton au service de l’Oro y Sangre capitaine…

Erwan attrapa une bouteille de rhum à moitié pleine qui restait sur le bar entre les cadavres de toutes celles qu’ils avaient déjà vidée …

Je vous sers un verre capitaine ?

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